Jeux olympiques et paralympiques 2024 : HAROPA PORT fait le pari de la Seine

Les Jeux olympiques et paralympiques constituent une formidable opportunité de promouvoir le transport fluvial. L’ambition de HAROPA PORT et ses partenaires : utiliser la voie fluviale pour le transport des matériaux de construction des ouvrages en phase amont mais aussi durant l’événement.

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Une collaboration avec Paris 2024

Le 29 janvier 2024, HAROPA PORT a signé une convention de collaboration avec Paris 2024 avec pour objectif d’intégrer l’ensemble de l’écosystème fluvial dans l’organisation et le déroulement des Jeux et d’accélérer la transition énergétique de l’axe Seine.

Cet événement représente une occasion de poursuivre le verdissement des ports et de multiplier les solutions de logistique urbaine fluviale. HAROPA PORT a déjà électrifié ses quais et les compagnies de bateaux-promenade continuent la conversion de leur flotte. Au-delà des Jeux, le port s’engage aussi à ce que tout futur projet de transport fluvial propose un fonctionnement « zéro émission ».

De son côté, Paris 2024 promouvra les atouts du réseau portuaire francilien pour recourir au transport fluvial auprès de ses partenaires et à l’utilisation des bateaux décarbonés pour la cérémonie d’ouverture.

Au-delà de l’organisation et du déroulement des Jeux, Paris 2024 et HAROPA PORT inscrivent cette coopération dans une démarche durable d’accélération de l’innovation à la française et de transition environnementale qui doit accompagner l’héritage des Jeux de Paris.

Une contribution à la logistique des Jeux

En 2020, HAROPA PORT a signé un partenariat avec l’Ētat, VNF et la SOLIDEO, s’engageant à mettre à disposition de la construction du Village l’ensemble de son réseau portuaire et de ses solutions logistiques

Le transport fluvial et les ports franciliens ont ainsi utilisés pour évacuer les déblais et approvisionner les chantiers des Jeux en matériaux en cœur de ville et ont permis l'évacuation de 494 000 tonnes de déblais par voie fluviale. La déconstruction terminée, ce sont les matériaux nécessaires à la construction du bâtiment qui ont également été acheminés par le fleuve. Au total, près de 50 000 camions ont ainsi été évités sur les routes franciliennes.  


HAROPA PORT ambitionne aussi de renforcer l’usage du fleuve durant l’événement pour approvisionner la capitale et évacuer les déchets. Un défi à relever puisqu'en parallèle, le port devra gérer la bonne coordination avec les activités existantes pour limiter l'impact sur l'activité économique.

Une mise à disposition du domaine portuaire

Au-delà des ports et quais parisiens qui accueilleront certaines épreuves, un terrain du port de Gennevilliers a été mis à contribution pour construire la passerelle piétonne du village olympique de 1 500 tonnes de métal pour 120 mètres de long et 30 m de large. Elle a ensuite été acheminée par voie fluviale. 


De son côté, la plateforme multimodale de Bruyères-sur-Oise accueille les installations nécessaires à la création de substrats de plantation des espaces paysagers du village des athlètes. Un procédé innovant expérimenté depuis 2021 sur 25 000 m² du port. 

Des travaux pour améliorer la qualité de l’eau

En 2019, la direction territoriale de Paris a lancé un vaste chantier sur les quais du bief parisien afin de permettre l’assainissement des eaux usées des installations flottantes dans la perspective des épreuves en eau libre. 
Des travaux qui consistaient en l’installation de canalisations et de points de raccordements pour collecter les eaux usées des 223 installations flottantes (animations & loisirs et bateaux logement) et les basculer sur le réseau urbain.

Ils répondent à trois enjeux principaux :

  • la reconquête du "bon état des eaux" au titre de la directive-cadre sur l’Eau ;
  • la protection de la ressource pour la production d’eau potable ;
  • la reconquête de la qualité des eaux pour permettre la baignade, à la fois pour les épreuves sportives en Seine lors des Jeux olympiques et paralympiques 2024 et pour l’aménagement de baignades publiques pérennes en héritage des Jeux.

Ces travaux s’inscrivent dans le programme d’investissement global mis en place par le Comité de pilotage "Qualité de l’eau de baignade en vue des Jeux olympiques et Paralympiques" piloté par le Préfet de Région Ile-de-France et la Maire de Paris.
Ils sont réalisés par HAROPA PORT pour un investissement de près de 15 millions d’euros, cofinancés par l’agence de l’Eau Seine Normandie à hauteur de 30 %.
Au total, près d’une vingtaine de ports est concernée : Montebello, Conti, Saints-Pères et Grands Augustins, la Tournelle, Debilly, La Rapée, Point du Jour, Alfortville, Suffren, Saint-Bernard, Grenelle, Charenton, Passy, Boulogne, La Bourdonnais, Gros Caillou, Javel, National et Sèvres.

La réussite des Jeux se mesurera à la trace positive qu’ils laisseront en héritage pour le territoire francilien. Pour HAROPA PORT, cet héritage s’incarnera dans les ports de demain : avec des usages partagés de la Seine et une logistique plus vertueuse.

Ensemble, faisons le pari de la Seine !

Les chiffres à retenir :
494 000 t de déblais déjà évacués 
50 000 camions évités sur les routes
Le fluvial = 5 fois moins de CO2