Partenariats, Événement, Fluvial : Le fleuve au service de la culture : une première en France

À l’occasion de l’exposition Maxime Old, homme d’intérieurs, présentée au musée des Beaux-Arts de Rouen du 28 juin 2025 au 5 février 2026, deux pièces majeures de mobilier ont été acheminées par voie fluviale entre les ports de Gennevilliers et Rouen. Une première en France pour le transport d’œuvres d’art, rendue possible grâce à une mobilisation inédite d’acteurs publics et privés, et à l’excellence des infrastructures portuaires de l’axe Seine.

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Chargement sur barge d'une cargaison d'oeuvres d'art à Gennevilliers - Agrandir l'image, fenêtre modale
©HAROPA PORT

Une première française portée par une chaîne logistique sur mesure

Dans un secteur encore dominé par la route et l’aérien, le recours au fleuve pour le transport d’œuvres d’art constitue une avancée inédite. Cette expérimentation pionnière, soutenue par la Métropole Rouen Normandie et présentée dans le cadre des 8e Rencontres de l’axe Seine, s’inscrit dans une volonté forte d’explorer des solutions logistiques plus vertueuses.

Conçue sur mesure, la chaîne logistique a mobilisé un réseau d’acteurs complémentaires :

  •  le musée des Beaux-Arts de Rouen, pilote du projet ;
  •  HAROPA PORT, qui a assuré la mise en œuvre opérationnelle portuaire sur ses deux terminaux de Gennevilliers et Rouen ;
  •  Voies navigables de France et la Région Île-de-France, grâce à leurs soutiens financiers dans le cadre du plan d’aide au report modal (PARM) ;
  •  MARFRET via sa filiale Fluviofeeder, opérateur de la barge ;
  •  LP Art, transporteur routier spécialisé dans la manipulation et la sécurisation d’œuvres d’art.

Des infrastructures et un savoir-faire portuaire au service des biens sensibles

Chargées à Gennevilliers dans un conteneur dédié, les œuvres ont ensuite été acheminées par barge jusqu’au terminal conteneurs et marchandises diverses de Rouen, opéré par la SOMAP (filiale de MARFRET), avant d’être livrées par véhicule à faibles émissions par LP Art, pour leur installation au musée.

Ce transport multimodal a permis de garantir des conditions optimales de conservation – grâce à un monitoring précis de la température, de l’humidité et des vibrations – tout en limitant les émissions de CO₂ par rapport à un transport routier classique.

Cette première a rencontré un franc succès et ouvre la voie à de nouvelles collaborations entre les mondes de la culture, du transport et de la logistique fluviale.

Bon à savoir : ce projet expérimental s’inscrit pleinement dans la politique écoresponsable des musées de la Métropole Rouen Normandie. Le choix du fluvial complète une série d’engagements environnementaux : scénographies éco-conçues, matériaux durables, mutualisation des ressources, mobilité douce des visiteurs…