Transition écologique et énergétique, : Les biocarburants misent sur le fluvial

Avec le déchargement d’une barge d’éthanol opérée par l’armateur fluvial SOGESTRAN sur le terminal fluvial du dépôt SOGEPP situé dans le port de Gennevilliers, c’est toute la chaîne logistique dédiée aux biocarburants qui monte en puissance à l’échelle de l’axe Seine.

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Barge en chargement à Gennevilliers pour la SOGEPP - Agrandir l'image, fenêtre modale
©HAROPA PORT

Avec de nouveaux flux opérés par la SOGEPP (Société de Gestion de Produits Pétroliers) qui font appel à la multimodalité pour l’acheminement des produits énergétiques, une chaîne logistique dédiée aux biocarburants monte en puissance à l’échelle de l’axe Seine. 
HAROPA PORT souhaite notamment développer le transport fluvial entre les ports maritimes normands et la région parisienne pour les produits qui ne peuvent transiter par oléoducs (éthanols, diester…) et qui étaient jusqu’alors majoritairement transportés par la route.

Le site de SOGEPP à Gennevilliers, qui desserre principalement les stations-services d’Ile-de-France mais aussi des régions limitrophes, est le premier dépôt francilien à investir dans une logistique fluviale pour assurer le développement des produits énergétiques liquides biosourcés et durables.

Un quai de transbordement spécialement créé

Afin de soutenir cette initiative, HAROPA PORT a réalisé en 2022 un quai de transbordement fluvial pour un montant de 1,1 M€. Il est également utilisable pour d’autres activités : notamment le BTP ou pour l’économie circulaire.
Un chantier rendu possible grâce au soutien financier de Voies navigables de France dans le cadre du Plan d’aide au report modal cofinancé par la Région Ile-de-France.

Un premier déchargement d’une barge d’éthanol réalisé en janvier 2023 a permis de valider le placement et les connectiques du quai. Depuis, les escales se suivent de manière régulière.

Le développement de nouveaux flux

SOGEPP entend se positionner dans un rôle de concentrateur de ces flux pour la région parisienne – avec 12 000 tonnes visées cette année – et un total de 20 000 tonnes de trafic pour les prochaines années.
A terme, l’entreprise SOGEPP proposera par ailleurs une offre de bio-carburants qui pourrait également générer des flux maritimes estimés à quelque 18 000 tonnes par an. La société continue par ailleurs de travailler sur une solution de "fluvialisation" des flux de pétrole brut produits en Ile-de-France vers les raffineries normandes.

Plus largement, ce projet s’inscrit dans une démarche vertueuse de développement de nouveaux produits énergétiques biosourcés, comme le HVO (Hydrotreated Vegetable Oil) ; mais aussi le B 100, un biocarburant composé à 100 % d’esters méthyliques d’acides gras.

Une orientation stratégique qui participe pleinement à la transition énergétique portée par HAROPA PORT sur l’ensemble de l’axe Seine.

Le saviez-vous ?
L’éthanol est tout simplement de l’alcool pur. Le terme « bioéthanol » permet d’insister sur le fait que le carburant est fabriqué à base de matières végétales. Cependant, c’est toujours le cas de l’alcool obtenu à partir de la fermentation de céréales, de fruits ou de légumes. L’E 85 n’est cependant pas composé d’éthanol pur. Afin de mitiger les inconvénients de ce composé, on y ajoute de l’essence normale. 85 signifie le carburant contient 85 % d’éthanol pour 15 % d’essence.